Tenue et EPI de l’électricien : quels vêtements choisir ? Guide complet 2025

Introduction

Travailler dans l’électricité, ce n’est pas seulement savoir tirer un câble ou raccorder un tableau.
C’est aussi savoir se protéger intelligemment.
Chaque jour, les électriciens sont exposés à des risques multiples : électrocution, brûlures, projections, chocs, chutes, charges statiques.
Et trop souvent, ces risques sont sous-estimés… parfois pour une simple raison : le vêtement n’est pas adapté.

Porter une tenue conforme, c’est la première barrière entre l’électricien (ou le bricoleur) et l’accident.

Ce guide 2025 regroupe toutes les recommandations officielles (OPPBTP, INRS, normes européennes) et les retours du terrain issus des plus grandes marques pros (Würth, Mascot, Molinel, BP, L’Échoppe, Kraft Workwear…).
L’objectif est simple : te permettre de choisir, entretenir et porter la bonne tenue selon ton métier et ton contexte d’intervention.

Pourquoi une tenue spécifique pour les électriciens ?

Parce que les vêtements du quotidien ne sont pas faits pour protéger contre le courant, la chaleur, ni même les contraintes mécaniques d’un chantier.
Un jean avec fermeture métallique, une veste en polyester, ou des baskets de ville peuvent suffire à transformer une simple étincelle en brûlure grave.

Les électriciens doivent donc adopter des vêtements :

• sans éléments métalliques apparents (pas de braguette, rivet ou bouton conducteur),
• résistants aux risques thermiques (flamme, arc, chaleur),
• adaptés à leur environnement (froid, pluie, ATEX…),
• confortables et respirants pour les longues journées sur chantier.

Les risques auxquels un électricien est exposé

Avant de choisir un vêtement, il faut comprendre ce contre quoi il protège.
Voici les risques principaux identifiés par l’INRS et l’OPPBTP :

Risque électrique direct

Contact involontaire avec une pièce sous tension (borne, câble, appareillage).

• Conséquence : électrisation ou électrocution.
• Protection : vêtements sans métal + gants isolants + chaussures antistatiques.

Risque d’arc électrique

Une décharge électrique crée un arc : flamme instantanée, onde de choc, métal en fusion.

• Conséquence : brûlures graves, projections, dégâts auditifs ou visuels.
• Protection : tenue anti-arc certifiée IEC 61482-2 + casque avec visière + sous-vêtements non fondants.

Risque thermique

Travail à proximité de flammes, d’échauffements, ou de projections de soudure.

• Protection : vêtements ignifugés EN ISO 11612 / 11611, sans fibre synthétique fondante.

Risque électrostatique (zones ATEX)

Une simple charge statique peut déclencher une explosion dans un environnement explosif.

• Protection : vêtements antistatiques EN 1149-5 + chaussures ESD.

Risques mécaniques

Coupures, chutes d’objets, genoux au sol, abrasion, manutention.

• Protection : tissus renforcés, genouillères EN 14404, gants EN 388, casque EN 397.

« Risques » ou inconvénients climatiques

Froid, pluie, vent ou chaleur excessive.

• Protection : vêtements EN 342 (froid) / EN 343 (pluie), respirants et imperméables.

Les obligations légales (rappel rapide) en termes d’EPI

Selon l’article R.4321-4 du Code du travail :

« L’employeur met à la disposition des travailleurs les équipements de protection individuelle appropriés et veille à leur utilisation effective. »

Concrètement :

• Les EPI (vêtements anti-arc, gants isolants, casques, etc.) doivent être fournis, entretenus et remplacés par l’entreprise.
• Les vêtements de travail (hors EPI) restent à la charge de l’entreprise s’ils répondent à un besoin de sécurité ou d’hygiène.

Et attention :
les vêtements fournis doivent être conformes à la norme EN ISO 13688, qui garantit :

• l’ergonomie,
• la résistance,
• l’innocuité (pas de substances nocives),
• la compatibilité avec d’autres EPI.

L’erreur fréquente des artisans : confondre confort et sécurité

Beaucoup d’électriciens travaillent en jean stretch + baskets S1P parce que “c’est plus souple et léger”.
Problème : ces tenues ne sont ni ignifugées, ni antistatiques, ni anti-arc.

Un bon vêtement d’électricien, c’est :

1. un compromis entre souplesse et résistance,
2. une tenue complète pensée pour ton risque réel,
3. une coupe ergonomique (accroupi, en hauteur, bras tendus),
4. et un entretien conforme pour conserver ses propriétés

Les normes incontournables à connaître

L’univers des vêtements de travail est truffé de codes obscurs : EN ISO 13688, EN 11612, EN 1149, EN 61482…
Mais derrière ces chiffres se cache une logique très simple :
chaque norme correspond à un risque précis.
Et un vêtement “multi-normes”, c’est tout simplement un vêtement qui te protège contre plusieurs risques à la fois.

La norme de base : EN ISO 13688

Tous les vêtements de travail doivent être conformes à EN ISO 13688.
C’est la norme “socle” : elle définit les exigences générales de performance, d’ergonomie, d’innocuité et de résistance.

Elle garantit notamment :

• des tailles normalisées (pour la compatibilité EPI),
• une tenue mécanique correcte (coutures, fermetures, abrasions),
• des matières non allergènes et respirantes,
• un étiquetage clair (normes, entretien, composition).

💡 À retenir :
Si tu ne vois pas EN ISO 13688 sur l’étiquette, ce n’est pas un vêtement professionnel réglementaire.

Les normes spécifiques à l’électricien

EN ISO 11612 – Chaleur et flamme

Cette norme s’applique aux vêtements retardateurs de flamme.
Elle évalue la résistance à :

• la propagation de la flamme,
• la chaleur convective et radiante,
• les petites projections de métal fondu.

👉 Indispensable pour toute tenue anti-arc électrique.

IEC / EN 61482-2 – Protection contre les arcs électriques

C’est LA norme clé des EPI pour électriciens en environnement à risque électrique.
Elle définit deux modes de test :

Type de test Résultat exprimé par Interprétation

• ATPV / ELIM (test arc ouvert) Valeur en cal/cm² Énergie thermique supportable avant brûlure 2ᵉ degré
• Classe 1 / Classe 2 (test arc en boîte) Classe de résistance Classe 1 : 4 kA – Classe 2 : 7 kA

💡 Plus la valeur ATPV/ELIM est élevée, plus la protection est forte.

Un vêtement certifié IEC 61482-2 est souvent aussi conforme aux normes 11612 (flamme) et 1149 (antistatique).

EN 1149-5 – Propriétés électrostatiques

Norme essentielle pour les environnements sensibles ou ATEX (zones à atmosphères explosives).
Elle garantit que le vêtement :

• dissipe les charges électrostatiques,
• évite les étincelles pouvant enflammer un gaz ou une poussière.
• Ces vêtements sont obligatoires dans certaines industries (pétrochimie, batteries, data centers, etc.).

EN 14404 – Protection des genoux

Souvent négligée, cette norme s’applique aux poches genouillères.
Elle définit :

• la résistance aux chocs,
• la surface de protection,
• le confort sur durée prolongée.

💡 Une genouillère certifiée EN 14404 doit être portée avec un pantalon compatible (mention sur l’étiquette).

EN ISO 20345 – Chaussures de sécurité

C’est la norme de base pour toutes les chaussures de travail, avec différents niveaux :

💡 Pour un électricien bâtiment : S1P sans métal suffit souvent.
Pour un électricien industriel : S3 ESD recommandé.

EN 397 / EN 50365 – Casques et isolation électrique

• EN 397 : casque de chantier classique (jusqu’à 440V max).
• EN 50365 : casque isolant basse tension jusqu’à 1 500 V en courant continu.

Pour les travaux au voisinage d’installations électriques, la EN 50365 est exigée.

EN 388 / EN 60903 – Protection des mains

💡 Les gants isolants doivent être testés périodiquement et portés avec surgants cuir pour éviter les micro-déchirures.

Les vêtements “multinormes” : un investissement global

Les fabricants comme Würth MODYF, Mascot, Molinel ou BP proposent désormais des vêtements “multinormes”, cumulant plusieurs certifications :

💡 Le label “multinorme” ne veut rien dire sans les références exactes de normes sur l’étiquette.

 Les conseils de prévention de l’OPPBTP

L’OPPBTP rappelle que :

« Les vêtements des électriciens doivent être ergonomiques, respirants, sans pièces métalliques apparentes et, selon le risque, résistants à la flamme ou à l’arc. »

Les vêtements conformes à la ISO 13688 et, si besoin, EN 342 (froid) ou EN 533/11612 (flamme), assurent une base solide de sécurité.
Les entreprises doivent, en plus :

• fournir les EPI adaptés,
• les entretenir (lavage, suivi),
• les renouveler à la moindre dégradation.

En résumé : les normes à retenir absolument

Composer la tenue idéale d’un électricien (de la tête aux pieds)

L’objectif n’est pas de ressembler à un catalogue, mais de comprendre pourquoi chaque pièce existe et comment bien la choisir selon ton quotidien d’électricien.
Une tenue, c’est d’abord un outil de sécurité, ensuite un confort de travail, et enfin un reflet de ton professionnalisme face au client.

La protection de la tête et du visage

Casque de sécurité

Le casque est obligatoire dès qu’il existe un risque de choc, de chute d’objet ou de contact électrique.

Deux grandes familles :

1. EN 397 : casque standard pour chantier, protection mécanique + choc 440V.
2. EN 50365 : casque isolant basse tension jusqu’à 1 500 V continu / 1 000 V alternatif.

Idéal pour électriciens en maintenance, armoires ou postes BT/HT.

Conseils de choix :

1. Ajustement précis via molette à l’arrière.
2. Port confortable (sangles textiles, pas plastique dur).
3. Possibilité d’ajouter visière ou jugulaire.
4. Casques recommandés : Würth, Portwest, Delta Plus, Petzl Vertex.

Visière ou écran facial anti-arc

En cas de risque d’arc électrique, le casque seul ne suffit pas.
On ajoute un écran facial certifié EN 166 / IEC 61482-2, transparent et résistant à la chaleur.
Certains modèles se fixent directement sur le casque.

💡 Astuce :
Préférez un écran relevable ou intégré au casque pour ne pas gêner la visibilité.

Le haut du corps : confort, mobilité et protection

Sous-couche

• T-shirt ou polo à manches longues, idéalement en coton majoritaire.
• Pas de textile synthétique (polyester, nylon…) : ils fondent sur la peau en cas de chaleur.
• Certains fabricants (Mascot, Molinel) proposent des sous-couches ignifugées compatibles EPI.

Veste, softshell ou blouson

Le haut doit permettre d’être :

• souple (pour lever les bras, se baisser, grimper),
• résistant (frottements sur gaines, murs, arêtes),
• fermé (col, poignets, zips protégés).

👉 Pour le chantier ou l’extérieur :

• Softshell EN 343 (pluie) ou EN 342 (froid).
• Blouson stretch type Würth MODYF Stretch X : coton/polyester/élasthanne, zips plastiques, bonne isolation.
• Version multinorme (EN 11612 + EN 1149-5) si risque thermique.

👉 Pour le tertiaire ou la maintenance intérieure :

Polo respirant ou sweat technique (Blåkläder, Cofra, Mascot Accelerate),

Style sobre, bonne présentation client.

💡 Rappel OPPBTP : les vêtements des électriciens doivent être ergonomiques, respirants et sans pièces métalliques apparentes.

Le bas du corps : le pantalon d’électricien, la pièce maîtresse

Travailler accroupi, à genoux ou en plafond… le pantalon d’électricien doit tout encaisser sans gêner les mouvements.

Exemples de gammes reconnues

• Würth MODYF Stretch X / Star CP / Fusion : confort, solidité, tailles du 38 au 66.
• Mascot Accelerate / Advanced : Ultimate Stretch, poches flottantes.
• BP (Bierbaum-Proenen) : robustesse industrielle, genouillères intégrées.
• Molinel Naturtech : pantalon multi-norme anti-arc, anti-flamme, antistatique.
• Snickers 6241 / Blåkläder X1900 (via Kraft Workwear) : premium, design + ergonomie.

💡 Astuce :

• Pour le second œuvre ou l’habitat, un pantalon sans métal stretch suffit.
• Pour le travail en poste ou en environnement à risque d’arc → pantalon multinorme (11612 / 61482-2 / 1149-5).

Les chaussures : sécurité et confort au quotidien

Les exigences minimales

• Norme EN ISO 20345, catégorie S1P (intérieur sec) ou S3 (extérieur humide).
• Embout composite ou aluminium (léger, non conducteur).
• Semelle antistatique et anti-perforation.
• Marquage ESD (dissipation électrostatique) pour milieux sensibles.

Cas particuliers

1. Travaux sous tension directe → Bottes EN 50321, isolantes jusqu’à 1 000 V.
2. Travaux en bord de voirie → Chaussures S3 + visibilité (bande réfléchissante).

Modèles réputés

• Cofra Burst / Cruise S3S (Würth MODYF) : sans métal, légères, respirantes.
• U-Power RedLion / Yukon : semelles amortissantes, look basket.
• Parade / Dike Breeze : ESD + design.
• Giasco Elettra : chaussure italienne amagnétique spéciale électricien.

💡 Bon à savoir :
La norme EN 50321 s’applique surtout aux bottes isolantes. Pour le bâtiment, les chaussures S1P sans métal suffisent largement.

Les gants : protection mécanique et électrique

Pour la manutention

Gants EN 388 :

• résistance à l’abrasion et à la coupure,
• parfaits pour gaines, fixations, perceuse.
• Exemples : Singer Safety, Portwest, Würth.

Pour le travail sous tension

Gants EN 60903, classes 00 à 4 :

• classe 00 : 500 V,
• classe 0 : 1 000 V,
• classe 1 à 4 : jusqu’à 36 kV.

➡️ À combiner avec surgants cuir pour protéger le latex.
⚠️ Contrôle visuel avant chaque usage + test périodique obligatoire.

Compléments et accessoires

• Ceinture isolante (textile, sans boucle métal).
• Sous-vêtements non fondants (coton ou fibres FR).
• Doudoune ou softshell compatible EPI pour l’hiver.
• Vêtements haute visibilité EN ISO 20471 pour interventions en bord de route.

Les meilleures marques et distributeurs pour s’équiper en 2025

Choisir une tenue d’électricien, ce n’est pas seulement une affaire de taille ou de couleur.
C’est avant tout un équilibre entre conformité, confort et durabilité, selon ton environnement de travail : chantier, industrie, maintenance, ou tertiaire.

En 2025, plusieurs marques se distinguent clairement par leur qualité technique, leur innovation textile et la pérennité de leurs gammes.

Les marques de référence pour les électriciens

💡 Astuce :
Les marques nordiques (Blåkläder, Snickers, Mascot) sont pionnières du concept “workwear ergonomique” : tissus stretch, coupes dynamiques, renforts aux zones de tension.

Les marques françaises (Molinel, LMA) restent leaders sur le rapport confort / prix / conformité.

Les grands distributeurs professionnels français

Les meilleurs vêtements ne valent rien s’ils ne sont pas disponibles, livrés rapidement et accompagnés de conseils techniques fiables.
Voici les distributeurs les plus sérieux et complets du marché français en 2025 :

💡 Conseil :
Pour un artisan électricien, privilégiez VêtementPro ou Kraft Workwear (stock rapide, service personnalisé).
Pour une entreprise, tournez-vous vers Molinel, BP ou Würth (catalogues B2B, uniformisation, devis groupés).

Comparatif synthétique selon le profil d’utilisateur

Et les vêtements haute visibilité ?

Les vêtements haute visibilité EN ISO 20471 sont obligatoires :

• en bord de route,
• sur chantier de nuit,
• ou en environnement avec trafic véhicules.

Privilégiez les tenues classe 2 ou 3, à bandes rétro-réfléchissantes 360°, disponibles chez :

• Würth MODYF (gamme Reflex),
• Mascot Accelerate Safe,
• LMA Flash ou Blåkläder Hi-Vis.

Les innovations 2025

• Tissus “Ultimate Stretch” (Mascot, Snickers) : liberté de mouvement totale sans perte de résistance.
• Fibres recyclées et éco-traitements (BP, Molinel Act With) : réduction de l’empreinte carbone.
• Systèmes de poches modulables (Click Pocket System Mascot) : poches interchangeables selon le métier.
• Chaussures connectées (U-Power et Parade 2025) : suivi de posture et de charge par capteurs intégrés.
• Vêtements “multi-risques + anti-UV” pour chantiers extérieurs exposés.

Entretien, contrôle et renouvellement des tenues & EPI

Une tenue d’électricien, même parfaite sur le papier, ne protège correctement que si elle est :

• bien entretenue,
• régulièrement contrôlée,
• remplacée au bon moment.

C’est le chaînon faible dans beaucoup d’entreprises : on investit bien, mais on laisse vieillir, se dégrader, se déclasser.

Lire (vraiment) l’étiquette : la base souvent zappée

Chaque vêtement ou EPI sérieux affiche sur son étiquette :

• les normes (EN ISO 13688, 11612, 1149-5, 61482-2…),
• les pictogrammes de protection,
• les conditions de lavage (température max, séchage, repassage),
• parfois le nombre maximal de cycles garanti,
• le marquage CE et la référence du fabricant.

Si rien de tout ça n’apparaît :
tu n’as pas un EPI… juste un vêtement “look pro”.

Entretien : ce qu’il faut faire (et ne surtout pas faire)

Ce qu’il faut faire

1. Respecter la température maximale indiquée (souvent 40 ou 60 °C).
2. Fermer zips et velcros avant lavage.
3. Sortir les genouillères si le fabricant le demande.
4. Laver les vêtements EPI séparément ou avec des textiles non agressifs.

Pour les vêtements ignifugés/multinormes :

• suivre strictement la notice,
• utiliser des lessives adaptées (sans additifs destructeurs de traitements).

Ce qu’il faut éviter

1. Javel, détachants agressifs, solvants.
2. Adoucissants sur vêtements ignifugés ou antistatiques.
3. Surcharger la machine (mauvais rinçage).
4. Séchage haute température non autorisé.
5. Repassage direct sur bandes rétroréfléchissantes.

💡 Message clé :
Un mauvais lavage peut annuler les performances ignifuges ou antistatiques, même si le vêtement “a l’air” en bon état.

Contrôler régulièrement : la check-list visuelle

Contrôle rapide à faire :

Tissu :

• pas de trous, déchirures, brûlures,
• pas d’amincissement suspect (genoux, fessier, coudes).

Coutures :

• pas de fils cassés, pas de décousu sur zones critiques.

Fermetures :

• zips fonctionnels, velcros qui accrochent encore,
• pas de métal nu ajouté ou bricolé.

Marquages :

• étiquettes lisibles (normes, taille, entretien),
• pictogrammes encore identifiables.

Chaussures :

• semelles non lisses, pas décollées,
• embout non déformé, pas de déchirure sur l’avant,
• lacets ou systèmes de fermeture en bon état.

Gants isolants :

• pas de trous, fissures, collants ou collés,
• date de validité / tests périodiques respectés.

Si un de ces points est KO sur un EPI : on retire du service.

Quand faut-il remplacer ses vêtements & EPI ?

Pas besoin d’attendre qu’ils tombent en lambeaux.

Pour les vêtements de travail “simples”

On remplace quand :

• le tissu est usé au point de ne plus protéger mécaniquement,
• la tenue donne une image négligée (devant un client, c’est un sujet),
• les coutures ou fermetures lâchent de façon répétée.

Pour les vêtements EPI (multi-risques, anti-arc, ATEX…)

On remplace immédiatement si :

• forte exposition à une flamme, un arc, des projections : même s’il n’est pas “déchiré”,
• usure localisée sur zones critiques (torse, épaules, cuisses, genoux),
• marquages illisibles → on ne peut plus garantir les normes,
• modification sauvage (logo mal posé, découpes, ajout non prévu).

Pour les gants isolants

Respecter la durée de validité et les tests périodiques indiqués par le fabricant.

Remplacement dès :

• trou, coupure, craquelure,
• contact avec huile/produit chimique non compatible.
• Pour les chaussures
• Semelle extérieure lisse ou percée,
• Embout endommagé ou déformé,
• Intérieur détruit = plus de maintien,
• Modèle trop ancien ne répondant plus aux exigences du site (absence ESD par ex.).

Erreurs typiques

1. Garder des vêtements EPI ignifugés 8–10 ans “parce qu’ils ont peu servi”.
2. Laver les tenues multi-risques n’importe comment “avec le reste du linge”.
3. Continuer à utiliser des gants isolants fendus “juste pour aujourd’hui”.
4. Travailler avec des chaussures trouées ou lisses “parce qu’elles sont encore confortables”.
5. Bricoler ses vêtements (découdre, couper, floquer soi-même) sans vérifier l’impact sur la conformité.

Glossaire — Tenue et EPI de l’électricien 2025

• Amagnétique : Se dit d’un vêtement ou d’un accessoire dépourvu de métal, ne conduisant pas le courant électrique et ne générant pas de champ magnétique.

• Arc électrique : Décharge de courant entre deux conducteurs créant chaleur, lumière et projections de métal fondu. Peut causer de graves brûlures.

• ATEX : Acronyme d’« Atmosphères Explosibles ». Zones où un mélange de gaz ou de poussières inflammables peut s’enflammer sous l’effet d’une étincelle.

• ATPV / ELIM : Indices de performance thermique des vêtements anti-arc (exprimés en cal/cm²). Ils indiquent la quantité d’énergie thermique que le tissu peut supporter avant brûlure.

• Bottes isolantes EN 50321 : Chaussures spécifiquement conçues pour protéger contre les risques électriques directs jusqu’à 1 000 volts.

• Casque EN 397 : Casque de chantier classique protégeant contre les chocs et les chutes d’objets (isolation 440V max).

• Casque EN 50365 : Casque électriquement isolant pour travaux sur installations à basse tension jusqu’à 1 500V continu.

• Charge électrostatique : Accumulation d’électricité statique sur le corps ou les vêtements pouvant provoquer une décharge (étincelle).

• Coton/polyester/élasthanne : Mélange textile associant confort, résistance mécanique et élasticité pour les vêtements de travail.

• Cordura® : Fibre synthétique ultra-résistante utilisée pour renforcer les zones d’usure (genoux, poches, bas de jambe).

• EPI (Équipement de Protection Individuelle) : Ensemble d’éléments (vêtements, chaussures, gants, casque, lunettes…) destinés à protéger le travailleur contre un ou plusieurs risques professionnels.

• ESD (ElectroStatic Discharge) : Propriété d’un vêtement ou d’une chaussure à dissiper les charges électrostatiques pour éviter toute étincelle dangereuse.

• Flamme retardante (FR) : Tissu traité ou intrinsèquement conçu pour résister à la combustion et limiter la propagation de la flamme.

• Genouillères EN 14404 : Protection pour les genoux répondant à une norme de résistance mécanique et de confort lors du travail à genoux.

• Ignifugé : Matériau conçu pour résister au feu ou ralentir la combustion.

• INRS : Institut National de Recherche et de Sécurité. Organisme français de référence pour la prévention des risques professionnels.

• ISO 13688 : Norme de base définissant les exigences générales des vêtements de protection (ergonomie, innocuité, tailles, résistance).

• Lavage industriel : Procédé de nettoyage adapté aux textiles professionnels, garantissant la conservation des propriétés EPI après plusieurs cycles.

• Multinorme : Se dit d’un vêtement répondant simultanément à plusieurs normes de sécurité (ex. : anti-arc, antistatique, ignifugé).

• Norme EN 1149-5 : Spécifie les exigences des vêtements dissipant les charges électrostatiques pour prévenir les étincelles.

• Norme EN 11611 : Concerne les vêtements de protection utilisés pendant les opérations de soudage et techniques connexes.

• Norme EN 11612 : Définit la résistance des vêtements à la chaleur et à la flamme (protection thermique).

• Norme EN 342 : Spécifie la protection contre le froid pour les vêtements de travail.

• Norme EN 343 : Évalue l’imperméabilité et la respirabilité des vêtements contre la pluie et l’humidité.

• Norme EN 388 : Évalue la résistance mécanique des gants de protection (abrasion, coupure, perforation).

• Norme EN 60903 : Définit les exigences relatives aux gants isolants utilisés pour les travaux sous tension.

• Norme EN 17353 : Concerne les vêtements de signalisation à visibilité intermédiaire, adaptés aux zones à trafic modéré.

• Norme EN ISO 20345 : Norme de référence pour les chaussures de sécurité, définissant les niveaux de protection (SB, S1P, S2, S3…).

• Norme IEC 61482-2 : Norme internationale pour la protection contre les effets thermiques d’un arc électrique.

• OPPBTP : Organisme Professionnel de Prévention du Bâtiment et des Travaux Publics. Référence en France pour la sécurité dans le BTP.

• Poches flottantes : Système de poches amovibles ou modulables, souvent utilisé dans les pantalons de travail premium (Mascot, Snickers).

• S1P / S2 / S3 / SRC : Catégories de sécurité des chaussures (antiperforation, antidérapante, hydrofuge, antistatique).

• Softshell : Veste technique légère, respirante, coupe-vent et déperlante, souvent utilisée en extérieur.

• Tissu stretch : Textile élastique permettant une grande liberté de mouvement.

• Ultimate Stretch (Mascot) : Technologie textile à élasticité multidirectionnelle offrant un confort total sans perte de résistance.

• Vêtement antistatique : Vêtement qui évite l’accumulation d’électricité statique et les risques d’étincelle.

• Vêtement anti-arc : Tenue certifiée IEC 61482-2 protégeant contre les brûlures liées à un arc électrique.

• Vêtement haute visibilité EN ISO 20471 : Vêtement fluorescent équipé de bandes rétro-réfléchissantes, utilisé sur les chantiers à risque de circulation.

• Vêtement sans métal : Tenue conçue sans pièce conductrice (bouton, zip, rivet), indispensable pour les électriciens.

• Zone ATEX : Zone à atmosphère explosive où les vêtements et outils doivent être amagnétiques et antistatiques.