Domotique maison : pourquoi ce n’est (vraiment) pas pour tout le monde

Domotique maison : pourquoi ce n’est (vraiment) pas pour tout le monde

Mise à jour juillet 2025 : cet article a suscité de nombreux échanges, notamment avec des passionnés de domotique open-source. Merci pour vos retours constructifs. Notre objectif reste d’accompagner les particuliers qui cherchent des solutions simples, fiables et pérennes sans avoir à coder ni maintenir eux-mêmes leur installation.

Ce billet s’adresse avant tout aux particuliers non technophiles, souhaitant une solution simple, fiable et maintenable par n’importe quel professionnel. Je ne vise pas ici les passionnés de domotique open-source, capables de documenter, simuler, dépanner et faire évoluer leurs installations

 

Si vous avez un certain âge, vous avez peut être pu lire les picsou Magazine. Il y avait un personnage qui s’appelait « Géotrouvetou » et qui pondait des inventions toutes plus farfelues les unes que les autres. Quand je vois parfois les solutions domotiques proposées ici et là, ou que je discute avec des personnes voulant domotiser leur logement, ça me rappelle cet inventeur.

J’ai donc décidé de vous dissuader d’utiliser des solutions domotiques « Home-made » (Faites à la maison), avec plusieurs arguments.

 

4 arguments contre les solutions domotiques faites maison

Impossible à valoriser pour une revente de votre logement

Certaines personnes sont persuadées qu’ils vont en mettre plein la vue aux futurs acquéreurs avec leur solution domotique maison:

  • Vous avez vu, ici j’appuie sur un bouton et la cafetière démarre, là un autre bouton pour éteindre la TV et allumer les lumières, ici un combo qui ferme tous les volets… Ce genre de scénarios complexes peut sembler impressionnant… mais il l’est rarement pour un acquéreur potentiel. Il risque même de le freiner, surtout si le fonctionnement repose sur une logique personnalisée ou obscure. Ce qui séduit aujourd’hui, ce sont les solutions simples, visuelles, standardisées.
  • En appuyant sur ces deux boutons, tous les volets se ferment et le portail s’ouvre.
  • En appuyant ici et la, j’augmente le chauffage de 3 degrés dans le salon, de 1,5°C dans la cuisine et j’éteins le chauffage ailleurs.

Ok, je caricature un peu. Mais êtes vous certains que ces fonctionnalités domotiques qui vous font tant rêver feront fantasmer les autres? Pas si sûr, la complexité ne ravit pas tout le monde, bien au contraire: Lorsqu’on observe les technologies qui se vendent très bien aujourd’hui, c’est parce qu’elles sont très faciles à utiliser: pas d’accessoires en pagaille, il faut aller à l’essentiel.

 

Une solution qui peut vous couter plus cher au final

Imaginons que vous ayez opté pour une solution domotique personnalisée, par exemple à base de Raspberry Pi très à la mode en ce moment.

solution domotique rasberry pi

Les solutions domotiques faîtes maison utilisent des composants comme le Raspberry pi

Vous avez réalisé l’ensemble de vos programmations, de vos liaisons avec diverses box domotiques etc….

Le tout fonctionne à merveille. Jusqu’au jour ou vous vous partez en déplacement professionnel et que vous laissez votre petite famille bien au chaud.

Et là, patatrac…. Pour je ne sais quelle raison, l’installation domotique tombe en panne: Chauffage coupé, lumière qui ne s’allume plus dans certaines pièces, volet roulant baissés et bloqués…

Vous n’êtes pas là, or, vous êtes le seul à pouvoir intervenir pour dépanner l’ensemble.

Faire appel à un professionnel est impensable (pour ma part, je ne mettrai jamais les mains dans ce genre de sac de nœuds si ce n’est pas moi qui l’ai installé).

Le retour à la maison sera probablement douloureux: reproches et dépannage de votre installation domotique vous attendront sans aucun doute!

 

Des fonctionnalités qui ne servent pas vraiment l’utilisateur final

En discutant avec un ami dernièrement, celui ci m’a fait part d’un week-end passé chez un connaissance à lui.

Il m’a dit que son ami avait réalisé entièrement une installation domotique très évoluée qui lui permet de faire des économies d’énergies et des scénarios assez poussés.

Le problème, c’est que ce sont des boutons qu’il s’est approprié, et pas les autres.

En pleine nuit, mon amis s’est levé pour se rendre aux commodités en essayant d’être discret, pour au final ouvrir le volet roulant de sa chambre: pas très discret.

Une solution domotique bien pensée, mais pas pour tous les utilisateurs….

complexite solutions domotiques

Domotiser un logement ne doit pas complexifier la vie pour les utilisateurs

Une pérennité dans le temps qui n’est pas garantie

Avez vous songé à la durée de vie de la solution que vous souhaitez installer?

Si les composants que vous utilisez ne sont plus d’actualité dans 5 ans, comment allez vous faire?

Si les professionnels des solutions domotiques qui ont du recul peuvent vous proposer de faire évoluer votre installation, ce ne sera probablement pas aussi facile pour un projet composé de composants disparates.

 

La solution que je vous conseille

Je me suis mis depuis quelques temps à proposer des solutions domotiques à mes clients.

J’ai eu des demandes dés le début ou je me suis mis électricien à mon compte, mais j’ai refusé dés le début : les systèmes domotiques proposés à l’époque me paraissaient bien trop compliqués pour l’utilisateur final.

Oui vous avez bien lu, pour l’utilisateur final, par pour moi l’installateur.

Et qui dit utilisateur final pas satisfait, dit SAV en pagaille ou mauvais bouche à oreille.

J’ai donc attendu que des solutions domotiques qui me paraissaient simples à l’utilisation pointent le bout de leur nez.

C’est le cas pour un système que je propose aujourd’hui: La solution Niko Home Control. (Si vous souhaitez en savoir plus à ce niveau, je vous invite à lire mon article sur Niko ici).

niko home control avis utilisateur solutions domotiques

La solution domotique Niko Home Control est avant tout pensée pour l’utilisateur

 

Erreurs fréquentes à éviter

  1. Confondre gadget et besoin réel
  2. Penser que l’utilisateur final est aussi technophile que vous
  3. Ne pas prévoir de plan B en cas de bug ou de départ en vacances
  4. Sous-estimer la maintenance et les mises à jour logicielles

 

Guide installation électrique

 

Et pour les passionnés qui veulent se lancer en DIY ?

Certaines personnes ont les compétences techniques pour concevoir une domotique maison stable et évolutive. Si vous êtes à l’aise avec les environnements comme Home Assistant, OpenHAB, Domoticz ou Calaos, et que vous savez documenter votre système, anticiper les pannes et rendre l’usage accessible à d’autres membres de la famille, alors oui, le DIY peut être une option valable.

Mais cela demande rigueur, temps et anticipation. Voici quelques bonnes pratiques si vous optez pour cette voie :

  • Privilégier les protocoles standardisés et interopérables : Z-Wave, Zigbee, KNX…
  • Éviter la dépendance exclusive au cloud
  • Garder un fonctionnement manuel possible en cas de panne
  • Documenter clairement l’installation pour qu’un tiers puisse intervenir
  • Choisir des composants open-source ou au moins ouverts

 

 

Ma conclusion à propos des solutions domotiques faites soi-même

Vous l’aurez surement compris, je ne suis pas un adepte des solutions domotiques qui n’appartiennent pas à une entité reconnue avec de l’expérience.

Si vous voulez vous lancer dans un projet de domotique, posez vous les bonnes questions:

  • Est ce que l’installation que je prévois pour moi peut convenir à une autre personne ?
  • Est ce que la solution domotique que je projette d’installer sera une valeur ajoutée à la revente ?
  • Est ce que les fonctionnalités que je souhaite réalisé sont vraiment utiles ou gadgets ?
  • Est ce que la solution existera encore dans 10 ans ?
  •  

À retenir
Les solutions domotiques bricolées peuvent sembler économiques ou ingénieuses… mais elles peuvent poser de vrais problèmes : complexité, dépendance à une seule personne, manque de pérennité et valeur nulle à la revente.

Une installation domotique réussie est une installation simple, durable, compréhensible par tous, et surtout évolutive dans le temps.

Pour cela, mieux vaut faire appel à des marques reconnues et des systèmes pensés pour l’utilisateur final, comme Niko Home Control.

💡 Mieux vaut une domotique limitée mais fiable, qu’une usine à gaz que seul l’inventeur sait réparer !

 

FAQ

Une installation DIY peut-elle être reprise par un électricien ?

Rarement. Si elle n’est pas documentée ou repose sur des composants obscurs, la plupart refuseront d’y toucher.

 

Peut-on revendre un bien domotisé maison ?

Oui, mais cela peut effrayer l’acheteur. Une solution normalisée est plus rassurante.

 

Les systèmes comme Home Assistant sont-ils une bonne alternative ?

Pour un geek passionné, peut-être. Pour une famille, c’est rarement adapté sans support professionnel.

 

Glossaire

  • Domotique DIY (Do It Yourself) : système domotique conçu et installé soi-même, sans recours à une solution ou marque connue.
  • Raspberry Pi : micro-ordinateur utilisé dans de nombreux projets domotiques DIY.
  • SAV : Service après-vente, souvent absent dans les installations maison.
  • Scénario domotique : enchaînement automatisé d’actions (ex. : fermeture des volets + extinction des lumières).

 

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Écrit par Guillaume, électricien expert
Guillaume DENIS
Électricien
Passionné par l'électricité, qu'elle vienne d'un transformateur ou qu'elle soit issue du soleil. Ingénieur électronicien de formation, j'ai décidé de me reconvertir en tant qu'électricien en...
7 commentaires
JeanClaudeRus
18 décembre 2022

Cet article prouve qu’avoir plusieurs casquettes n’est pas gage de réussite. Vous êtes très bon électricien. Je pense que vous avez suffisamment de boulot pour ne pas vous ajouter une casquette de commercial.
De plus, vous jetez la pierre sur les « geotrouvetou » hors, ce sont les vidéos YT, les forums Arduino et RPi (et encore…) qui les incitent à tenter des créations farfelues.

Une personne raisonnée qui veut faire sa propre domotique est une personne qui a des bases en développement informatique. Et en dév, il y a 2 passages obligatoires avant la mise en route d’un programme créé :
– la simulation des erreurs
– l’élaboration d’une documentation compréhensible même pour des non développeurs

Jamais il ne me viendrait à l’esprit de monter une domotique sans ces 2 objectifs.

L'équipe de Rédaction
9 juillet 2025

Bonjour,

Merci pour votre commentaire et vos remarques constructives.

Nous comprenons parfaitement que des passionnés aguerris, disposant de bases solides en développement et en électronique, puissent concevoir des solutions domotiques fiables, documentées, et évolutives. D’ailleurs, nous respectons sincèrement cette démarche, surtout lorsqu’elle s’accompagne — comme vous le soulignez — de rigueur, de simulation d’erreurs et de documentation claire. C’est exactement ce qui manque à beaucoup de projets “faits maison” rencontrés sur le terrain.

Notre article ne remet pas en cause ces approches, mais s’adresse avant tout à un autre public : les particuliers non technophiles, qui souhaitent intégrer de la domotique sans complexité, sans dépendre d’un seul membre du foyer, et surtout sans être les seuls à pouvoir la maintenir ou la dépanner.

Nous avons depuis précisé cela dans le préambule de l’article, car nous ne voulons pas entretenir de malentendu : notre objectif n’est pas de “jeter la pierre” aux makers, mais de mettre en garde contre les dérives que nous rencontrons en tant que professionnels sur le terrain. Des installations non maintenues, non transmissibles, parfois même dangereuses ou irréparables en cas d’absence du concepteur.

Nous sommes tout à fait favorables à une domotique ouverte, locale, documentée et interopérable — et reconnaissons que certaines solutions DIY bien menées peuvent être plus résilientes que des box propriétaires. Mais cela ne concerne qu’un public averti.

Encore merci d’avoir pris le temps de réagir avec autant de clarté,
L’équipe

myl
16 octobre 2020

Bonjour,

Le sujet est ancien mais le constat reste: Je comprends qu’un professionnel ne soit pas enchanté par ce domaine foisonnant tant au niveau des protocoles que des possibilités de personnalisation.

Cependant, aller vers une marque sans que cela ne s’appuie sur un standard me parait extrêmement dangereux et avec quelques années de recul sur l’article initial, le secteur a déjà vu nombre de faillites/rachats/changements de politiques commerciales ayant au mieux entravé les extensions futures ou bloqué le remplacement d’éléments défaillants… et au pire (c’est de plus en plus le cas) nombre de solutions de marque sont basées sur le concept hautement rentable du capteur/actionneur minimaliste et connecté au réseau, toute l’intelligence étant dans le cloud hébergé par le fabricant: Il mets la clef sous la porte, est racheté etc… et vous avez du jour au lendemain de jolis presse papiers à décâbler d’urgence!

Il y a certes les gros: Un Somfy ne va pas mettre la clef sous la porte demain… Mais rien n’est interopérable, sauf éventuellement avec Velux pour qui veut subir sans doute ce qui se fait de pire niveau architecture: Un transfo 24V faisant récepteur radio IO-Home et passant les ordres a la motorisation volet/fenêtre par courant porteur sur le 24V d’alimentation… et comme le type brillant qui a conçu cela a du oublier un mode d’adressage sur la partie courant porteur, c’est un transfo par élément à commander séparément! Bon courage pour caser cela sous vos combles, au delà du prix du matériel et de la consommation de veille cumulée: Avec ces deux là, pas dit qu’une solution maison soit pire! La maison communicante… mais seulement entre eux: Concept brillant et plein d’avenir.

Bref, du clef en main oui, mais capable de fonctionner sans connexion internet et basé sur des standards interopérables: Grosso modo, il reste KNX en câblé (à privilégier en neuf) et Z-Wave en radio (bien commode en rénovation).

C’est clairement pas le moins cher, les certifications garantissant l’interopérabilité ayant un coût, surtout si on compare à un Xiaomi cassant les prix (Zigbee ~ Z-wave par bien des aspects, mais sans l’interopérabilité!) mais au moins c’est stable et on n’a pas à bricoler pour que tout sache se causer (syndrome Somfy).

En prime, on peut tout à fait piloter cela via une solution maison si on le souhaite et qu’on est en capacité de la gérer, les possibilités étant généralement bien plus riches… et à la revente (ou pour le professionnel) mettre avant un contrôleur du commerce convenant au plus grand nombre.

En résumé: Pas de cloud (obligé, du moins) et interopérabilité garantie doivent AMHA guider le choix, le secteur n’ayant pas fini de se restructurer/concentrer.

Cdt.

L'équipe de Rédaction
9 juillet 2025

Bonjour,

Nous partageons pleinement plusieurs de vos constats, notamment les risques réels liés à l’enfermement dans des écosystèmes propriétaires fermés, à l’obsolescence programmée et à la dépendance au cloud. Ce sont effectivement des points d’alerte majeurs que trop peu de particuliers mesurent avant de s’équiper.

Notre intention, dans l’article, n’est pas de promouvoir aveuglément une marque ou une solution propriétaire, mais plutôt de rappeler un principe de base : la domotique doit rester compréhensible, maintenable et pérenne pour un utilisateur lambda, qui ne saura ni recompiler un firmware, ni diagnostiquer une panne sur MQTT.

Nous sommes d’accord : les systèmes s’appuyant sur des standards comme KNX, Z-Wave ou Zigbee (quand bien maîtrisés), avec une logique locale (non dépendante du cloud), sont des voies beaucoup plus saines à long terme. Nous essayons justement de pousser nos clients vers ces logiques, quand le budget, la configuration ou le projet le permettent.

Vous avez raison aussi de souligner que certaines marques majeures n’échappent pas aux choix techniques douteux (nous avons nous-mêmes croisé l’exemple que vous citez avec IO-Homecontrol et ses bizarreries). Et effectivement, dans certains cas, une solution “maison” bien pensée sera plus fiable que du matériel propriétaire bancal.

En somme : nous ne sommes pas opposés aux solutions ouvertes, au contraire. Mais nous mettons en garde contre les systèmes non documentés, non standardisés, bricolés sans vision long terme… qui, malheureusement, sont encore la norme dans beaucoup de projets DIY rencontrés sur le terrain.

Merci encore pour votre retour argumenté, et au plaisir d’échanger davantage !

L’équipe

Laurent
5 février 2020

Arguments farfelus destinés à faire acheter une solution de marque

L'équipe de Rédaction
9 juillet 2025

Bonjour,

Merci pour votre retour.

Notre objectif n’est pas de pousser une marque en particulier, mais d’alerter sur les risques que nous observons sur le terrain avec certaines installations domotiques faites maison : absence de documentation, dépendance à une seule personne, difficulté de maintenance ou d’évolution, etc.

Nous avons bien conscience que certaines marques ont leurs limites, et que des solutions ouvertes bien conçues peuvent être excellentes. C’est pourquoi nous avons précisé dans l’article qu’un passionné averti, capable de documenter et d’anticiper les pannes, peut très bien réussir sa domotique DIY.

Mais ce n’est pas le cas du public visé ici : des particuliers non technophiles qui souhaitent une installation simple, fiable et durable, sans avoir à coder ni gérer un serveur local.

Il ne s’agit donc pas d’un argument de vente, mais d’un retour d’expérience professionnel sur ce qui fonctionne réellement à long terme chez la majorité des utilisateurs.

L’équipe

Florian M.
21 juillet 2019

Pour ma je n’ai pas opté pour le système d’une marque pour plusieurs raisons (je ne parlerais que des protocoles sans fil). En tout premier le coût, justifié dans les solutions toutes faites mais important quand on veux juste « tâter le terrain ». Ensuite pour l’obligation pour beaucoup de box toute faite à se contraindre à leur modules et solution pas toujours adapté. Et enfin si la marque arrête de suivre ses produits ou tous simplement ferme c’est souvent la catastrophe.

Les solutions faites maison ne dépendent pas d’un unique fabriquant et la « box » principale peu prendre de très nombreuses formes (avec la plus populaire qu’est la Raspberry pi comme vous la citiez). Pour peu d’y associer les bonnes cartes, presque tous les protocoles sont possibles. Concernant les pannes, que le système soit propriétaire ou fait maison, je pense qu’il est essentiel de pouvoir s’en passer : les radiateurs, chaudières, lampes et volets doivent pouvoir être commandés en cas de pannes du système.
J’ai justement eu le cas d’une carte SD qui a flanché, perdant l’accès a toute la domotique, les commodités des lampes s’allumant seul, les relevés de température, les volets commandé par la voix… Mais tout est resté fonctionnel à l’ancienne.

Je vous rejoins sur beaucoup d’autre point. Il ne faut pas penser que l’on pourra valoriser son système domotique fait maison, il est beaucoup trop personnel. Personnellement je n’en ai pas du tout parlé pour la revente de mon bien, je repars simplement avec tous mes modules. Il ne faut pas tomber dans les travers geotrouvetou (merci pour ce moment de nostalgie, je vais ressortir mes vieux Picsou !). A mes yeux un bon système domotique (maison ou propriétaire) doit être transparent à l’utilisation, on ne doit même pas se rendre compte qu’il existe.

Pour répondre aux questions finales je dirais :

– Est ce que l’installation que je prévois pour moi peut convenir à une autre personne?
Toute installation domotique doit convenir a toute la famille mais il est clair que les solutions homemade sont très empreintes des habitudes du foyer.

– Est ce que la solution domotique que je projette d’installer sera une valeur ajoutée à la revente?
Clairement impossible pour les solutions homemade mais les modules sont récupérables pour la maison suivante (dans les cas des solutions sans fil)

– Est ce que les fonctionnalités que je souhaite réalisé sont vraiment utiles ou gadgets?
Il faut des deux (faut bien s’amuser un peu) mais en aucun cas la maison doit en dépendre totalement

– Est ce que la solution existera encore dans 10 ans?
Les solutions homemade n’ont pas de temps d’existence, elles sont « faciles » à faire évoluer au fils des générations, des nouveaux protocoles, elles ne dépendent de « presque » rien et c’est ce qui m’avait finalement convaincu.

Un grand merci pour votre site et vos tutos (très bien confus !), ils m’ont été d’une très grande aide dans la rénovation de l’installation électrique de ma nouvelle maison !

L'équipe de Rédaction
9 juillet 2025

Bonjour,

Un grand merci pour votre retour détaillé, réfléchi et surtout très honnête !

Nous partageons beaucoup de vos constats :
✔️ Le coût initial des solutions propriétaires est un frein légitime pour ceux qui veulent « tâter le terrain »,
✔️ La fermeture de certaines box à leur propre écosystème est un vrai problème,
✔️ La capacité à reprendre ses modules dans une future maison (dans le cas de solutions radio) est un vrai avantage pour le DIY,
✔️ Et surtout, comme vous le dites très justement : une domotique bien pensée, c’est une domotique invisible à l’usage.

Notre message s’adresse avant tout aux particuliers non technophiles, qui cherchent une solution maintenable, sans avoir à bricoler ni dépanner eux-mêmes. Cela ne remet pas en cause la valeur des projets comme le vôtre, bien maîtrisés, testés, et pensés avec un vrai recul sur la pérennité, la redondance et l’expérience utilisateur.

Et pour être franc, votre approche est bien plus aboutie que celle de nombreux « projets maison » que l’on croise au quotidien, souvent montés trop vite, sans plan B ni documentation.

Merci aussi pour vos mots sur le site, ça nous encourage à continuer à proposer du contenu à la fois technique et accessible

Bonne continuation dans vos projets domotiques et électriques !

L’équipe

Jonathan
5 juillet 2016

Je pense également qu’il faut se méfier des solutions d’une seule marque.
Avant, il y avait Niko Bus -> Ils arrêtent les produits… Pérénité ? Quand est ce que NHC va prendre fin ?
Il y a également eu des solutions Legrand sur courant porteur -> Arrêté…

Avec du KNX, certe plus cher, nous avons différentes marquent qui suivent et propose du matériel qui peu même se coller au plus près des besoins finaux.

L'équipe de Rédaction
9 juillet 2025

Bonjour,

Merci pour votre message, vous soulevez un point essentiel : la pérennité dans le temps, qui reste l’un des critères les plus critiques en domotique.

Effectivement, certaines marques ont déjà arrêté des gammes entières (comme Niko Bus ou les anciennes solutions CPL de Legrand), ce qui interroge légitimement sur la durée de vie de leurs écosystèmes. C’est aussi pourquoi nous insistons sur l’importance de choisir des solutions évolutives, maintenues, et si possible adossées à des standards.

Sur ce point, le KNX est effectivement une référence solide, avec son modèle ouvert, multi-marques, et sa compatibilité garantie sur le long terme. Le coût reste un frein pour certains projets, mais il offre une vraie sérénité pour qui veut une installation durable, professionnelle et totalement modulable.

Merci pour ce complément pertinent qui enrichit parfaitement le débat.

L’équipe

lecameleon99
4 mai 2016

Pour moi, installer de la domotique ne doit pas interférer avec le quotidien. Tous mes modules n’interfère en aucun cas si ils tombent en panne ou même si ma.box tombe en panne. Installer de la domotique en bidouillant n’est pas de la bonne domotique. Il faut toujours pouvoir garder le contrôle sur ses appareils.

L'équipe de Rédaction
9 juillet 2025

Bonjour,

Entièrement d’accord avec vous : la domotique ne doit jamais devenir une contrainte ni créer de dépendance totale à un système ou à une connexion. Une installation bien pensée doit rester transparente au quotidien, et surtout fonctionner en mode dégradé en cas de panne (coupure internet, box HS, etc.).

C’est d’ailleurs un point que nous soulignons dans l’article : quelle que soit la solution choisie (DIY ou marque), il est essentiel de préserver un contrôle manuel local, au minimum sur les fonctions vitales comme l’éclairage, le chauffage ou les ouvrants.

Merci pour ce rappel essentiel, souvent sous-estimé lors des premières installations !

Lucas van Rossum
3 mai 2016

Je fais personnellement plus confiance dans une solution open-source/open-hardware que dans box commercialisé par une entreprise X ou y qui peu mettre la clée sous la porte du jour au lendemain.
Bien-sûr pour un bien que l’on compte revendre prochainement ce n’est peut-être pas ce que je ferai.
Mais pour moi qui suis auto-constructeurs, le prix, la solution sur mesure et justement le fais de connaître son installation et de pouvoir la dépanner seul reste primordial.

Guillaume
4 mai 2016

Bonjour,

C’est un argument pour, mais je n’en vois pas d’autre. En tant que particulier, vous vous engagez personnellement au niveau assurance en employant ce genre de procéder pour gérer votre installation électrique.

vous parlez aussi de pérennité de l’entreprise. J’entends l’argument, mais quid de la pérennité du matériel avec une solution Homemade?

Enfin, le fait de pouvoir dépanner seul l’installation reste pour moi le plus gros problème des solutions domotiques faites soi-même

Cordialement

Guillaume

Sébastien Maccagnoni
4 mai 2016

Bonjour,

Open-Source ne veut pas nécessairement dire Homemade !

Je m’appuie pour ma part sur la solution Open Source Calaos (http://www.calaos.fr), qui utilise (de préférence) un automate industriel Wago. On reste sur du matériel reconnu et solide, tout en ayant l’assurance que tout ne s’arrêtera pas de fonctionner si le fabricant ferme ses portes (cf http://www.numerama.com/business/161259-nest-va-eteindre-lensemble-des-hub-domotique-revolv.html par exemple).

J’utilise un BeagleBone Black, bientôt remplacé par un Raspberry Pi, mais ça pourrait être n’importe quel ordinateur. Le logiciel est installable facilement et tout aussi facile à utiliser. Et grâce à l’automate Wago, si un acheteur ne veut pas de Calaos, cela ne demande pas de tout refaire non plus !

En ce qui concerne l’appareillage, je peux utiliser n’importe quelle marque (j’ai choisi la série Céliane de Legrand), vu que tout le circuit de contrôle est basé sur des contacteurs simples 24V !

En plus de cela, pour pousser un peu plus le DIY, je suis en train de concevoir des platines permettant d’interagir avec des composants habituels, facilitant cette personnalisation tout en conservant une logique Open Source ; cela prend du temps car ce n’est pas mon activité principale, mais je vais les commercialiser dans les semaines à venir. Les schémas de mes platines seront publiés en Open Hardware, si j’arrête de les commercialiser n’importe qui peut en refaire.

Je vous rejoins cependant parfaitement sur les solutions domotiques « farfelues » qui font tout et n’importe quoi. La domotique est à réfléchir de manière logique et l’utilisation doit rester simple.
J’ai pour ma part choisi de me baser uniquement sur des boutons poussoirs classiques et parfois des détecteurs de mouvement. Un appui sur un bouton correspond systématiquement à l’activation ou la désactivation d’un système (typiquement allumer/éteindre une lumière), ce n’est que lors des appuis longs ou des double-clics/triple-clic que des actions complexes se mettent en place, celles-ci n’étant pas indispensables (par exemple, je généralise « appui long = éteindre toutes les lumières de la zone » dans ma maison).
Ce que la domotique m’apporte, c’est par exemple une baisse de luminosité de l’éclairage de nuit, notamment dans le couloir et les toilettes (pour reprendre l’exemple que vous avez abordé).

Enfin, je suis parfaitement d’accord sur vos quatre questions finales, auxquelles des solutions Open Source peuvent parfaitement répondre !

L'équipe de Rédaction
9 juillet 2025

Bonjour,

Vous avez totalement raison : open-source ne veut pas dire bricolage aléatoire, et votre exemple avec Calaos + Wago illustre parfaitement ce que peut être une domotique DIY professionnelle, fiable et documentée, reposant sur du matériel pérenne et une logique ouverte.

C’est d’ailleurs pour cela que nous avons précisé dans l’article mis à jour que notre propos ne visait pas les profils comme le vôtre – capables de concevoir, documenter, maintenir et transmettre un système domotique, tout en restant dans une logique d’usage simple et évolutive.

Vous démontrez qu’un système DIY peut être robuste, bien pensé et surtout transmissible à un nouvel occupant grâce à l’usage de standards (24V, contacteurs simples, interfaces claires) et d’un design sobre côté utilisateur.

En bref, c’est une excellente démonstration de ce qu’un DIY domotique réussi peut apporter, à condition d’en maîtriser les contraintes et la documentation.

Merci encore pour ce retour très complet qui enrichit parfaitement le débat !

L’équipe

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