Celle qui m’a été posée récemment ne concerne pas directement la pièce mais ses contours. A t-on le droit d’installer une prise électrique (ou un appareillage plus généralement) dans une cloison de la salle de bain mais en dehors de celle ci. Par exemple une prise dans la cloison de la douche, la prise n’étant pas dans la salle de bain.

Une question qui paraît légitime et que je vais aborder plus en détail.

Prise électrique dans une cloison de douche:

Bonjour Guillaume,

J’ai installé une douche dans l’angle de la salle de bain. Une des cloisons est attenante au salon. Une prise peut-elle se trouver sur cette cloison (de l’autre coté de la douche donc)?

Rappel rapide sur les volumes de la salle de bain:

Avant de répondre, il faut rappeler une notion très importante spécifique à la salle de bain.

Celle des volumes.

Il s’agit d’espaces dans lesquels l’installation de matériel électrique (appareillage principalement) est autorisé sous certaines conditions. Ces volumes prennent naissance autour du point d’eau matérialisé par le mitigueur de douche ou de baignoire par exemple.

Il y a le volume 0, 1, 2 et au delà on est hors volume.

Je ne vais pas plus loin sur le sujet et je vous invite à lire mon article dédié sur les volumes dans la salle de bain.

Cette prise électrique est dans la douche mais hors de la salle de bain:

Au niveau physique et architectural, on pourrait considérer que la prise électrique se situe dans la douche. Effectivement elle est installée dans la cloison de la salle de bain qui est attenante à la douche.

Mais d’un point de vue normatif et électrique, la prise électrique n’est pas dans la douche – j’ai grossi le trait volontairement dans le titre de ce chapitre.

La cloison fait office de barrière physique et aussi de rupture de pièce (dans la mesure ou la salle de bain est fermée, sinon on tombe dans le cas d’une salle de bain ouverte).

Cette séparation isole l’appareillage électrique des contraintes imposées par la présence d’un point d’eau. La prise est bien plus que hors volume puisqu’elle est hors de la pièce

Côté pratique, du bon sens avant tout:

Maintenant que vous savez qu’il est possible d’installer une prise électrique dans une cloison commune à la salle de bain (mais bien dans une autre pièce), en pratique voici ce qu’il faut faire:

• Ne pas installer à l’aplomb de la douche: même si on est de l’autre coté de la douche, si jamais il y a une infiltration, ça pourrait créer des problèmes à l’avenir.
• Les réseaux peuvent également circuler dans la cloison de la douche, tout en respectant les règles habituelles: la protection mécanique et la libre circulation des réseaux (pas de contrainte sur les gaines).

Mais il faut considérer que le plombier va passer des réseaux à cet endroit précis, la circulation d’une gaine ne va surement pas lui faciliter le travail. Il faut donc s’interroger sur la pertinence de la présence de ces réseaux et de cette prise à cet endroit précis.

Conclusion:

Vous l’aurez compris, la solution est assez simple: en dehors de la salle de bain, les règles concernant cette dernière ne s’applique pas. C’est assez évident mais la norme électrique est suffisamment compliquée pour prêter à confusion. La question est pertinente pour un néophyte.

Mais si la prise électrique (ou l’appareillage en général) se situe bien hors de la salle de bain et qu’il n’y a pas besoin de respecter les règles des volumes, il faut cependant respecter les règles d’usage pour chaque appareillage électrique dans les pièces communes. En l’occurrence pour cette prise électrique une hauteur minimale de 5cm par rapport au sol fini.

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Bien que j’ai déjà rédigé un article complet sur l’interrupteur différentiel, je tenais a apporter encore plus de précision sur le sujet.

Interrupteur différentiel 40A et 63A, les différences:

Le calibre:

Le calibre d’un interrupteur différentiel, exprimé en ampères – symbole A – est la capacité du composant à fonctionner sous cet ampérage. Il s’agit d’une valeur nominale qu’il ne faut pas dépasser pour le bon fonctionnement de l’interrupteur différentiel.

Par analogie, on peut comparer ce calibre de l’interrupteur différentiel au diamètre d’un tuyau d’eau. Il ne pourra laisser passer qu’une certaine quantité de courant, au delà il ne jouera plus son rôle.

Il n’y a donc aucune notion de protection au niveau de la valeur du calibre de l’interrupteur différentiel. Au contraire, le calibre du disjoncteur divisionnaire correspond bien à une valeur de protection (la surcharge de courant électrique).

Cette valeur du calibre doit donc être dimensionnée en fonction de l’installation électrique (explication dans la suite).

Calibres de 40A et 63A, mais aussi 25A.

Dans une installation résidentielle,  on retrouve majoritairement des interrupteurs différentiels de calibre 40A et 63A, qui sont installés en tête de ligne des rangées du coffret électrique.

Mais il existe aussi des interrupteurs différentiels de 25A, plus rare, qu’on retrouvera sur des tableaux divisionnaires.

Le prix:

C’est une différence qui n’est pas technique mais qui en découle: le tarif.

Effectivement plus grand est le calibre, plus important est le prix. L’augmentation de la valeur du calibre de l’interrupteur différentiel entraîne une augmentation de tarif.

C’est une des raisons qui entre aussi en ligne de compte dans le choix du bon calibre.

Quand doit on utiliser un interrupteur differentiel 40a ou un 63a?

Un calibre haut pour plus de sécurité et de marge de manoeuvre:

D’après ce que j’ai dit expliqué au dessus, plus le calibre de l’interrupteur différentiel est élevé, moins il y a de contrainte sur le composant.

C’est donc une manière de choisir le calibre de l’interrupteur différentiel, en sélectionnant le calibre supérieur au courant maximal qui peut circuler à ses bornes.

Pour être plus explicite, je prends le cas concret de l’installation électrique résidentielle.

Le courant maximal disponible sur celle ci est donné au niveau du disjoncteur de branchement, qui indique la puissance de l’abonnement: 15A, 30A, 45A et 60A en monophasé par exemple.

Pour une installation alimentée en 15A et 30A, on pourra choisir un interrupteur de calibre 40A ou 63A, ces valeurs étant supérieures au courant maximal d’alimentation.

Pour une installation alimentée en 45A et 60A, on pourra choisir un interrupteur de calibre 63A, cette valeur étant la seule supérieure au courant maximal d’alimentation.

Un calibre ajusté pour réduire les couts:

Si vous avez bien suivi, le calibre 63A est idéal puisqu’il répond, pour les installations résidentielles, à tous les cas de figure.

Oui mais comme je l’ai aussi dit précédemment, c’est le plus cher.

Il y a en réalité possibilité d’utiliser un calibre inférieur pour l’interrupteur différentiel au courant maximal de l’installation électrique, mais en faisant certains calculs.

Techniquement voici ce qu’il faut faire:

• Additionner le calibre des disjoncteurs en charge de la protection de circuits résistifs, comme les chauffages par exemple.
• Additionner la moitié des calibres de autres protection.
• La somme de ces deux additions doit être inférieur au calibre de l’interrupteur différentiel. Si ce n’est pas la cas, il faut automatiquement utiliser un 63A.

Exemple d’application avec des interrupteurs différentiels 40A et 63A:

Si vous vous êtes perdus dans mes explications, c’est que j’ai failli à ma tâche.

Je vous propose donc quelques exemples pratiques de choix entre interrupteur différentiel de 40A et 63A pour que vous y voyez un peu plus clair.

Mise en sécurité d’une installation électrique:

Je prends l’exemple d’une installation électrique ancienne qui ne dispose d’aucune protection différentielle.

Il faut en ajouter au moins une pour mettre en sécurité les occupants du logement. Dans le cas présent, on ne cherche pas à calculer les consommations en aval de l’interrupteur différentiel. Le calibre de ce dernier est automatiquement choisi en 63A.

Studio alimenté en 30A:

Ici, il s’agit d’un petit studio avec une alimentation de 30A. Les besoins sont minimes et l’abonnement électrique n’évoluera pas vers une puissance plus importante.

Le studio est équipé d’un tableau électrique une rangée qui est déjà installé mais l’interrupteur différentiel n’est pas présent.

Pour corriger cette anomalie, il suffit d’installer un interrupteur différentiel de calibre 40A, cohérent avec les besoins avals et la source d’alimentation en amont.

Villa T5 équipée tout électrique:

Pour ce dernier exemple, c’est l’inverse de l’exemple précédent. Il s’agit d’une maison de 120m2 équipée de chauffages électriques et de tous les branchements nécessaires: lave vaisselle, lave linge etc…

L’abonnement est dimensionné à 45A et peut être amené à évoluer vers du 60A. Les calibres des interrupteurs différentiels sont alors naturellement choisis en 63A.

Conclusion:

Ce que je viens de vous expliquer est nommé dans jargon technique et la plupart des ouvrages d’électricité « la règle de l’amont et de l’aval » . Cette règle au nom barbare consiste à sélectionner le calibre de l’interrupteur différentiel en fonction de la puissance d’abonnement ou des éléments branchés derrière l’interrupteur différentiel.

J’ai voulu vous la présenter différemment en expliquant d’abord les différences entre les deux calibres des interrupteurs différentiels, 40A et 63A, pour en arriver ensuite au dimensionnement de ces derniers au cas pas cas.

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Un lecteur m’a interrogé dans ce sens et voici ma réponse.

Tube métallique et plafonnier:

« Je rénove l’installation électrique de mon appartement et mes plafonniers sont au centre d’une rosace. J’aimerai la conserver mais les fils qui vont à ce plafonnier sont protégés dans des tubes métalliques. Est ce que je peux conserver ces tubes et les utiliser comme conduit de protection? »

Dénomination des tubes métalliques en électricité, conduits FRO ou Bergmann:

Dans les anciennes installations, les fils électriques circulaient souvent dans des conduits en tôle métallique.

On appelle ces canalisations électriques des conduits FRO ou encore Bergmann.

C’est un peu l’ancêtre du tube IRL.

Ces tubes métalliques peuvent circuler de deux façons: en apparent, fixés aux murs avec des colliers métalliques (comme ceux de cuivre en plomberie) ou encore en encastré dans la maçonnerie.

En théorie et selon la norme, utiliser un ancien conduit métallique est possible mais sous certaines conditions:

De manière générale, il faut éviter de réutiliser ces anciens réseaux pour en passer des nouveaux.

Mais dans des cas particuliers, on veut par exemple pouvoir garder au maximum l’aspect architectural intacte, comme c’est le cas du lecteur qui m’a interrogé.

Deux cas de figures:

• Si le conduit est encastré, on peut le réutiliser en passant à l’intérieur des conducteurs isolés.
• Si le conduit métallique est apparent, on ne peut pas le réutiliser et il faut le supprimer.

En pratique, réutiliser un ancien tube métallique pour faire passer les fils électriques:

Utiliser du câble électrique uniquement:

Pour répondre à la norme électrique il faut utiliser obligatoirement du câble électrique (type R2V) qui vient protéger les fils électriques du contact avec le conduit métallique.

Pour faciliter le tirage (j’en parle juste après) il est judicieux d’utiliser du fil multibrins qui est beaucoup plus souple.

Utiliser les anciens fils comme aiguille:

Pour réutiliser ces anciens conduits, il faut prendre son temps et bien aiguiller. Le tirage n’est pas facile et voici comment il faut procèder:

• Il faut les fils en place pour tirer une première aiguille d’électricien. J’applique à ce moment une bonne dose de lubrifiant spécial au tirage de fil électrique (cette référence).
• Si jamais il y a de la friction, il ne faut pas hésiter à faire des allez-retours avec l’aiguille dans le conduit pour maximiser la lubrification du conduit.
• Enfin il faut tirer le câble électrique, toujours en appliquant du lubrifiant.

Faire la jonction avec de la gaine ICTA:

Le câble qui arrive au niveau du tube métallique doit pouvoir être protégé si nécessaire (tout dépend si c’est dans un vide de construction).

Dans ce cas, il faut utiliser un manchon identique à ceux pour les tubes IRL. Le diamètre est dans la majorité des cas identique au tube en place et permet de faire le raccord entre la gaine ICTA et le tube.

Conclusion:

L’utilisation d’un ancien conduit métallique type FRO / Bergman est donc tout à fait envisageable mais il faut qu’il soit encastré (non apparent) et y faire circuler du câble électrique (pas de fil H07VU directement à l’intérieur du tube métallique en rénovation).

Le seul point bloquant vient du pincement de ce type de tube qui existe parfois dans les vieux logements, dû à une pose mal exécutée au départ.

Cet article Tube électrique métallique en rénovation (FRO, Bergmann), peut on les réutiliser? est apparu en premier sur Le Blog de l'électricité.

Voici l’interview de Jean Baptiste DANEL de DELNA Solutions Electriques.

Bonjour Jean Baptiste, peux-tu te présenter aux lecteurs?

Bonjour Guillaume, J’ai 35 ans et suis artisan électricien. En 2019, Après une première carrière loin de l’électricité et loin de la France tout court, (je gérais une agence de communication à Nouméa en Nouvelle-Calédonie) nous avons décidé avec mon épouse de rentrer en Métropole et de nous établir dans l’Hérault, près de Béziers, sa ville d’origine.

Est ce que tu peux nous en dire un peu plus sur ta reconversion? Quelle formation as tu suivi et quels sont les points que tu n’as pas pu aborder mais que tu aurais aimé?

J’avais depuis depuis plusieurs mois, la volonté de changer de vie professionnelle et me suis interrogé sur ce que je souhaitais faire a l’occasion de mon retour en France.

Mon leitmotiv était d’avoir un métier entre les mains, quelque chose qui ai du sens et dont je puisse constater les résultats. Après avoir échangé avec mon entourage, un ami électricien m’a naturellement guidé sur la voie.

Ça a fait sens et j’ai cherché les formations professionnelles a proximité de chez moi ; après candidature j’ai intégré le Greta de l’Aude pour suivre une formation diplômante d’électricien d’équipement du bâtiment. (Et ai obtenu l’équivalent d’un CAP).

C’est une formation dense mais bien entendu essentielle : les normes et lois électriques ne s’inventent pas… j’ai immédiatement plongé dans le métier et ai su que c’était la bonne voie pour moi.

La partie majoritairement abordée concerne l’installation électrique de l’habitat qui est un sujet déjà très vaste en soit. La pratique fait partie intégrante de la formation mais j’aurais souhaité de plus longues périodes d’immersion auprès de professionnels du secteur car rien ne vaut la pratique pour développer ses connaissances !

Tu t’es lancé à ton compte, quels ont été tes premiers problèmes en tant que créateur?

Je n’ai pas rencontré de difficultés particulières dans la création mais les premières années sont déterminantes pour développer son activité et le bouche à oreille. La partie commerciale est essentielle en cela : il faut être pugnace et développer plusieurs pistes pour rentrer ses premiers chantiers.

J’accorde également, de fait, un grand intérêt à la qualité de mes prestations : un client satisfait me recommandera…

Aujourd’hui, quels sont tes clients et sur quels types de chantiers travailles-tu?

Je travaille principalement sur recommandations : des collègues artisans m’envoient certains de leurs clients et réciproquement et je travaille également en sous-traitance pour des PME sur des chantiers de plus grande envergure en tertiaire ou industriel.

Quels seraient tes conseils à une personne qui veut faire comme toi?

Lorsque j’ai commencé à me diriger vers l’électricité, ton blog a été une mine d’informations et de conseils, ce qui ma convaincu quant à la voie a suivre me concernant;

Je dirais donc qu’il faut de la passion et développer au maximum ses connaissances, être curieux de tout : l’électricité est un secteur en ébullition et de nombreuses spécialisations sont possibles selon les envies de chacun : électricité générale comme moi, photovoltaïque, IRVE, etc.

Avec le recul, est ce qu’il y a des choses que tu aimerais changer par rapport à ta formation et aux décisions que tu as prises?

Pas du tout ! Ma formation a été absolument parfaite et on a la chance en France d’avoir des organismes comme le Greta et des subventions régionales qui permettent de changer aisément de voie ; grâce à cela je fais un métier qui me plait et je prends plaisir à travailler chaque jour !

Est ce que tu as des projets en termes de développement et de spécialisation?

J’ai une appétence particulière pour les projets de rénovation : j’en fais donc mon cœur de métier et mon développement actuel.

Voir une maison transformée de A à Z et la satisfaction des clients qui en découle c’est ce qui me plait !

Conclusion:

Un bel exemple de reconversion et un beau parcours à venir pour Jean Baptiste. Si vous êtes dans le Sud de la France du côté de Beziers, vous pouvez contacter Jean Baptiste depuis son site web ici: https://www.delna-solutions.fr/ 

Cet article Interview de Jean Baptiste DANEL qui s’est reconverti électricien est apparu en premier sur Le Blog de l'électricité.

Bonjour, pouvez-vous vous présenter aux lecteurs ?

Je suis Jean Luc Dupont et mes fonctions sont les suivantes :

• Maire de Chinon ;
• Président de la communauté de communes Chinon Vienne et Loire ;
• Président du syndicat d’énergie intercommunal d’Indre-et-Loire ;
• Vice-président de la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR), référent « mobilité » ;
• Porte-parole de la FNCCR.

Pouvez-vous nous préciser les missions d’un syndicat d’énergie?

Le syndicat d’énergie est l’autorité organisatrice de la distribution électrique. Etant donné qu’il est complexe de gérer le maillage électrique à l’échelle d’une commune, des syndicats départementaux d’énergie ont été créés. Ils permettent d’avoir une vision cohérente du déploiement du réseau, à plus grande échelle.

Le syndicat d’énergie s’occupe de l’entretien, de l’adaptation et du déploiement du réseau. Il gère aussi désormais la distribution du gaz ainsi que l’éclairage public.

Il faut savoir que le réseau électrique est la propriété des collectivités locales.

ENEDIS a pour mission d’exploiter ce réseau.

Si un particulier souhaite installer à son domicile une prise de recharge pour son véhicule électrique, doit-il nécessairement demander une augmentation de puissance ?

Oui et non car cela dépend notamment du type de prise électrique que l’usager souhaite installer.

S’il souhaite une prise électrique à recharge lente, qui lui permet de charger son véhicule pour une durée de 7 ou 8 heures (la nuit par exemple), le besoin en électricité ne sera pas énorme. Une augmentation de puissance ne devrait donc pas être nécessaire.

Mais en fonction de ses besoins, s’il fait installer une prise à recharge rapide, qui lui permet de charger son véhicule en 2 heures seulement, une augmentation de puissance pourra s’avérer indispensable.

La puissance nécessaire va également dépendre du type de véhicule, il faut donc vérifier ce point avant l’achat.

Dans tous les cas, la nécessité d’augmenter la puissance souscrite dépendra également de l’utilisation actuelle de ses équipements électriques. Si vous atteignez régulièrement la puissance maximale souscrite, une hausse même minime de vos besoins entraînera une nécessaire augmentation de puissance. J’attire toutefois votre attention sur le fait que la différence d’abonnement entre deux puissances n’est que de quelques euros et l’impact financier d’une augmentation de puissance n’est donc pas significatif.

Avant d’installer une prise électrique permettant la recharge du véhicule, y-a-t-il des précautions à prendre ?

Avant de se lancer dans l’achat d’un véhicule électrique et afin de connaître les coûts liés à l’installation d’une prise à domicile, il peut être judicieux de faire vérifier son installation électrique intérieure. En effet, si votre maison est ancienne, il est possible que l’installation électrique ne corresponde plus aux normes actuelles. Cela pourrait poser problème lors de la pose d’une prise électrique pour la recharge de votre véhicule.

Avant d’envisager d’installer une recharge pour votre véhicule, je vous conseille donc de faire vérifier votre installation électrique par un professionnel et en particulier le raccordement à la terre et l’équilibrage des phases (dans le cas d’une installation électrique triphasée).

L’installation de la prise se fait par un électricien mandaté par le client. Y-a-t-il également des démarches à prévoir auprès d’ENEDIS ou du syndicat d’énergie dans le cadre de ces travaux ?

Si l’usager souhaite installer une prise à son domicile pour recharger son véhicule et qu’il dispose d’une puissance suffisante pour l’utiliser, aucune démarche spécifique n’est à prévoir.

Il convient de solliciter ENEDIS uniquement si la nouvelle prise doit être branchée sur une parcelle non raccordée au réseau électrique. Il conviendra alors d’effectuer un nouveau raccordement du terrain, mais cela n’a rien de spécifique à la recharge électrique.

Lors de ce type de travaux, le client peut-il être confronté à un problème de puissance sur le réseau, ou à tout autre obstacle qui l’empêcherait de faire installer la prise à son domicile ?

En principe, la création d’une prise à recharge lente pour véhicule électrique ne devrait pas poser de problème.

Mais il est possible que le réseau n’ait pas la capacité d’alimenter une prise à recharge rapide. Cela pourra être le cas si vous habitez, par exemple, en zone rurale, en bout de réseau. Dans ce cas, vous pouvez vous exposer à un refus d’ENEDIS d’alimenter cette nouvelle installation. Il faut comprendre ce refus par le fait qu’un renforcement de réseau coûte plusieurs milliers d’euros et que cette somme serait disproportionnée pour permettre à un seul usager d’installer une prise à recharge rapide chez lui.

Il faut néanmoins avoir en tête qu’en principe, la prise installée à domicile est à recharge lente, ce qui ne nécessite pas un appel de puissance trop important. La prise à recharge rapide se trouve plutôt sur la voie publique, à des points d’arrêts pour les longs trajets tels que sur les aires d’autoroute.

Savez-vous si la pose d’une prise permettant la recharge d’un véhicule électrique nécessite la souscription d’un nouveau contrat de fourniture d’électricité ou si le contrat déjà souscrit pour la maison suffit ?

Le contrat de fourniture en vigueur pour le reste de la maison suffit et il n’est pas nécessaire de souscrire un contrat dédié pour la recharge du véhicule électrique.

Pensez-vous que le véhicule électrique ait réellement de l’avenir dans nos modes de déplacement ?

Oui, je crois beaucoup en ce type de moyen de transport. Je pense néanmoins que le développement du véhicule électrique suppose de changer nos mentalités. Nous avons eu l’habitude d’une grande liberté de déplacement avec l’utilisation des voitures classiques. Nous pouvons faire des centaines de kilomètres et faire le plein d’essence facilement. L’utilisation d’un véhicule électrique induit une dépendance à un système de charge. Toutefois, la moitié de nos déplacements quotidiens en voiture se fait sur un parcours de 10 km. Le véhicule électrique me paraît donc tout à fait adapté à notre vie quotidienne !

De plus, le développement des véhicules hybrides à hydrogène pourrait permettre de réduire la dépendance à la charge puisque la recharge de la pile à combustible avec réservoir à hydrogène prendrait 2 minutes seulement. Nous aurions donc des véhicules dotés de 400 km d’autonomie en électrique + 400 km complémentaires en hydrogène. Cela nous permettrait de faire de longs trajets sans se soucier de la recharge du véhicule !

Enfin, après cet échange, j’ai envie de vous demander si vous êtes équipé d’un véhicule électrique ?

Le syndicat d’énergie d’Indre-et-Loire est entièrement équipé de véhicules électriques depuis plusieurs années. Notre département est d’ailleurs à la pointe dans le domaine avec la présence de 444 points de recharge sur notre territoire.

Pour ma part, j’attends la livraison de mon propre véhicule électrique mais la pénurie des semi-conducteurs depuis plusieurs mois a entraîné un retard important dans la livraison des véhicules.

Conclusion:

Merci à Jean-Luc Dupont pour cet éclairage très instructif.

Vous en savez désormais un peu plus sur les modalités d’installation d’une recharge à domicile pour véhicule électrique. Vous avez pu constater qu’une telle installation est l’occasion de faire le point sur ses besoins en électricité. Cela peut également vous permettre de regarder de plus près votre contrat de fourniture d’électricité. Si vous cherchez un contrat d’électricité pas cher, vous pouvez consulter un comparateur qui vous aidera à faire votre choix parmi les nombreuses offres des fournisseurs.

Cet article La recharge à domicile de véhicules électriques : explications de Jean-Luc Dupont, président d’un syndicat d’énergie est apparu en premier sur Le Blog de l'électricité.

Du fil souple qui présente plusieurs brins très fins.

Dans ce cas de figure, j’ai expliqué qu’il fallait utiliser des embouts de câblage.

Mais on m’a aussi posé la question à propos du fil rigide type H07VU. Une question intéressante car elle n’est pas dénuée de sens.

La question à propos de l’embout de câblage:

« J’ai choisi d’utiliser du fil rigide dans mon tableau électrique pour alimenter les bornes des interrupteurs différentiels en les branchant aux bornes phase neutre du coffret électrique.

Vous indiquez qu’il faut des embouts de câblage pour les fils dit multibrins, or ces fils souples sont fait de plusieurs fils de cuivres tressés.

Faut il utiliser ce type de fil électrique avec un embout de câblage? »

L’embout de câblage, à quoi ça sert?

L’embout de câblage (que vous pouvez retrouver sur la boutique Espace Bricolage ou encore ici chez Wurth pour les professionnels) s’utilise avec des fils à âme souple. Ce sont les fils qu’on appelle aussi multibrins car ils sont composés d’une multitude de petits filaments de cuivre.

L’embout de câblage se positionne à l’extrémité de ce fils électrique qui a été au préalable dénudé à la longueur adéquat.

En utilisant un embout de câblage sur un fil multibrins, ont vient solidariser tous les petits fils.

Pourquoi faire cela?

Car sans embout, au moment de visser ce fil à âme souple dans un système vissant (domino, cage de disjoncteur à vis), la multitude de fils qui composent le fil électrique à âme souple vient s’écraser sous la pression de la vis.

Il en résulte un mauvais contact, et parfois les fils sont coupés sous la pression de la vis. C’est une source d’accident électrique, avec des possibilités de création d’arcs électriques qui peuvent mener à un départ d’incendie.

L’embout de câblage permet donc de solidariser les fils qui compose l’âme souple.

Il se fixe à l’aide d’une pince à sertir les embouts de câblage qui peut être manuelle ou automatique (comme la référence Knipex que je présente ici).

Dans quel cas utiliser un embout de câblage?

Pour les fils électriques à âme souple:

J’ai en partie répondu à cette question précédemment.

L’embout de câblage est à utiliser avec les fils électriques à âme souple.

Ce sont les fils dont la dont la dénomination technique, qui renseigne sur la construction de l’âme, finie par les lettre F, H ou K.

Par exemple, les fils H07RN-F ou H07 V-K doivent être utilisé avec des embouts de câblage.

Les autres fils électriques:

Les fils électriques avec une âme rigide présente parfois plusieurs fils à l’intérieur.

C’est le cas pour les sections de 6mm2 et supérieures ou les fils sont composés d’un entrelacement de fils électriques rigides.

On pourrait croire que vu qu’il y a plusieurs fils, il faut avoir le même raisonnement que pour le fil électrique multibrins. Mais ce n’est pas le cas.

Les fils électriques H07V-U ne nécessitent pas d’embout de cablage.

Conclusion: l’embout de câblage est il obligatoire?

Ce n’est donc pas parce qu’un fil électrique est constitué de plusieurs fils qu’il faut forcément utiliser un embout de câblage.

C’est selon la nature du fil (âme souple ou rigide) qu’il faut arbitrer.

Dés lors qu’il faut visser un fil souple, il faut utiliser un embout de câblage.

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C’est le cas d’une pièce qui change souvent d’agencement: la cuisine.

Et c’est à ce propos qu’on m’a posé une question concernant l’ajout de prises électriques pour le plan de travail en se connectant à la prise 32A existante.

La question: peut on ajouter des prises électriques sur le circuit plaque de cuisson 32A?

Voici la question qui m’a été posée:

« Bonjour

Je rénove une cuisine et je change l’organisation complètement, sauf pour la plaque de cuisson (au même endroit que l’ancienne hotte).

J’ai une arrivée électrique de 32A pour la plaque électrique. Je veux mettre des prises au niveau du plan de travail mais je n’ai pas d’arrivée à proximité.

Est ce que je peux me brancher sur la sortie de câble de la plaque de cuisson et faire une dérivation vers mes nouvelles prises électriques avec du fil électrique en 2,5mm2? »

Rappel, les prises électriques spécialisées:

Avant de répondre à cette question, voici un bref rappel sur la notion de prises électriques et de circuits spécialisés.

Cette information est par ailleurs donnée dans la norme NF C 15-100 au chapitre 10.1.3.4.

Pourquoi circuit spécialisé?

Un circuit est spécialisé quand il alimente un seul appareil.

En règle générale, cet appareil c’est:

• Un appareil de forte puissance.
• Un appareil spécifique qui ne doit pas être perturbé par un autre branchement fait en parallèle.

Le circuit spécialisé sera alors composé d’un disjoncteur dédié uniquement à l’appareil et relié au tableau électrique avec une section de fils électriques en adéquation avec la puissance du disjoncteur.

Par exemple:

• Une plaque de cuisson est protégée par un disjoncteur 32A, avec une liaison en 6mm2.
• Le lave linge est protégé par un disjoncteur 20A, avec une liaison en 2,5mm2.
• La Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC) est protégée par un disjoncteur 2A avec des fils électriques de section 1,5mm2.

Les circuits spécialisés de la cuisine:

La question de cette article porte sur l’installation électrique dans la cuisine et les circuits spécialisés.

Voici donc un petit rappel des circuits spécifiques de cette pièce qui nécessitent une alimentation directe et protégée par un disjoncteur unique.

• La plaque de cuisson électrique.
• Le lave vaisselle.
• Le four.
• Le congélateur.
• La prise électrique en crédence.

A noter que certains circuits électriques de la cuisine peuvent aussi être spécialisés, mais ce n’est pas obligatoire. Il s’agit du frigo (voir explication ici) et de la hotte (voir explication ici).

Réponse: Pas de pontage sur un circuit spécialisé.

Vous l’aurez peut être compris, un circuit spécialisé comme la prise 32A ne doit pas être utilisé pour réaliser un circuit électrique de prise, comme celles installées en crédence dans la question initiale.

Mais si normativement parlant ce n’est pas autorisé, pourquoi?

Existe t-il un danger si on décide de brancher les prises électriques du plan de travail sur le circuit 32A de la plaque de cuisson?

Le danger de brancher des prises électriques sur le circuit spécialisé 32A:

Au delà d’être non respectueux de la norme, ce branchement, si il est réalisé, est dangereux.

Effectivement la ligne qui alimente spécifiquement la plaque de cuisson est en mesure de délivrer 32A. C’est le disjoncteur magnéto-thermique qui est dimensionné pour ça.

Mais les fils électriques de section 6mm2 sont également en capacité d’accepter un passage de courant électrique d’une valeur de 32A.

Le problème c’est que ce courant pourra également transiter jusque dans les prises électriques.

• Les prises électriques ne sont pas dimensionnées pour supporter un courant de 32A.
• Le fil électrique de liaison en 2,5mm2 n’est pas suffisant pour le courant électrique de 32A.

Comment faire pour solutionner ce problème?

Tirer un nouveau circuit électrique:

Pour répondre à ce besoin, la réponse la plus simple est de créer un nouveau circuit depuis le tableau électrique.

Bien évidemment, ce genre de travaux nécessite de pouvoir faire transiter les réseaux en apparent ou en encastré, ce qui n’est pas évident selon les agencements.

Le circuit électrique créé correspond à un circuit électrique de prise en crédence. Il est réalisé avec du fil de section 2,5mm2 et protégé en amont par un disjoncteur 20A.

La norme indique d’ailleurs que ce circuit pour les prises électrique de la cuisine ne doit pas contenir plus de 6 prises électriques.

Utiliser l’ancien circuit électrique 32A pour les prises en crédence:

Oui vous avez bien lu. Je viens d’expliquer qu’on ne peut pas se repiquer sur le circuit de la plaque de cuisson pour alimenter les prises du plan de travail.

Mais pour créer le circuit électrique de ces prises de courant, il est envisageable d’utiliser le circuit de la plaque de cuisson.

Il faut alors le modifier le circuit de la façon suivante:

• Déconnecter la plaque de cuisson
• Remplacer le disjoncteur 32A par un disjoncteur 20A en gardant les fils 6mm2.
• Réaliser le raccord au niveau de la boite de connexion de la prise 32A (ancienne connexion de la plaque) avec du fil 2,5mm2. Pour cela, il faut idéalement utiliser des wagos compatibles 6mm2 présentés ici.

Attention, ce montage est exclusivement possible en déconnectant la plaque de cuisson existante. C’est valable par exemple en installant une plaque à gaz à la place de la plaque électrique.

Pour ce qui est de la connexion 6mm2 vers du 2,5mm2 cela ne pose pas de problème dans la mesure ou le disjoncteur en amont a été remplacé par un 20A. Le courant maximal circulant ne pourra pas être supérieur à la valeur de 20A.

Conclusion:

Ajouter des prises électriques sur le circuit plaque de cuisson n’est donc pas possible.

C’est une question de norme mais aussi de sécurité.

Mais il est possible de changer la destination de la prise 32A au profil d’un circuit électrique pour les prises électriques du plan de travail. Mais cela à une conséquence, la suppression du circuit pour la plaque de cuisson.

La rénovation, c’est souvent une histoire de compromis!

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Alors faut il traiter les problèmes de non conformité électrique pour vendre?

Quels sont les points les plus critiques du rapport de diagnostic électrique à traiter en premier?

Vendre un logement avec une installation électrique non conforme:

Installation non conforme et logement à rénover totalement:

Quand le logement en question est très vieux et doit être rénové complètement, c’est assez évident. Il n’y a pas besoin de revoir l’installation électrique.

Pourquoi?

Si tout doit être revu, comme par exemple l’isolation des murs, la toiture, la maçonnerie ou encore les huisseries, alors les anomalies du diagnostic électrique ne seront pas vues comme un obstacle à la vente.

C’est une rénovation totale qu’il faut envisager sur ce genre de bien immobilier et c’est au moment de la rénovation qu’il faudra refaire totalement l’installation électrique.

Un logement sans travaux d’envergure:

La question de correction des anomalies du diagnostic électrique se pose par contre lorsque le logement n’a pas besoin de travaux d’importance.

Dans un logement, il y a souvent quelques travaux de rafraichissement ou de décoration comme la pose de parquet ou de la peinture.

Mais les travaux d’électricité ne rentrent pas dans ce cadre. Ils paraissent plus compliqués à réaliser.

Et vendre une maison parfaite avec des soucis d’électricité, c’est comme vendre une voiture extérieurement très propre, mais avec des problèmes de freins ou de moteur. La structure est bonne, mais l’acheteur risque d’avoir des problèmes à l’avenir.

Dans ce cas, mieux vaut engager quelques travaux sur cette installation électrique afin de la sécuriser et de rassurer l’acheteur.

Il ne lui restera que des travaux de rafraichissement, moins couteux, et qui ne mettent pas la sécurité des habitants en question.

En pratique, quelles sont les anomalies du diagnostic électrique à traiter avant de vendre un logement?

Je ne vais pas dans cet article parler de tous les problèmes qu’on peut trouver dans une installation électrique non conforme.

Il peut y en avoir beaucoup, certains étant spécifiques à chaque installation.

Je vais plutôt faire référence à 3 cas relativement courants d’anomalies du diagnostic électrique:

Absence de protection différentielle 30mA:

Cette anomalie est récurrente pour les logements construits avant les années 1990.

A cette époque, la protection avec interrupteur différentiel n’était pas obligatoire. C’est d’ailleurs en 1991 que cette protection est devenue obligatoire dans le tableau électrique (pour la partie salle de bain) puis en 2002 pour toute l’habitation.

Concrètement, sur un rapport de diagnostic électrique, cette remarque apparait sous la forme suivante:

« Absence de protection différentielle haute sensibilité (30mA) sur le circuit… »

Mais cette non conformité est relativement simple à corriger.

Il faut installer un interrupteur differentiel 30ma dans le tableau électrique.

Parfois c’est un peu plus compliqué car il peut ne pas avoir assez de place dans le coffret existant. Le tableau électrique existant peut aussi être très vétuste avec des vieilles protections dépassées (comme les fusibles à tabatière).

Il faudra alors procéder au remplacement total du coffret électrique, des disjoncteurs et autre appareils modulaires (contacteur jour nuit, télérupteur…)

Sans oublier d’installer l’interrupteur differentiel 30ma, puisque c’est l’objectif principal de cette mise en conformité.

Absence de prise de terre:

Bien souvent, cette non conformité va de paire avec la précédente.

La prise de terre est effectivement le complément à la protection différentielle 30mA. Elle est indispensable pour assurer la sécurité des habitants du logement.

Comment corriger cette anomalie du rapport de diagnostic électrique?

Si le tableau est à proximité d’un mur extérieur, la réalisation d’une prise de terre est envisageable. Dans les vieux logements, le tableau électrique est souvent installé dans le garage. C’est alors assez facile de planter un piquet de terre à l’extérieur et de le raccorder au bornier de terre du tableau électrique.

A noter aussi qu’il n’est pas nécessaire d’installer une barrette de terre qui n’est pas obligatoire.

Absence de coupure d’urgence:

Enfin cette non conformité apparaît lorsqu’au niveau du tableau électrique, il n’y a pas d’organe de coupure général.

En effet, au niveau du tableau électrique ou a proximité immédiate, il faut pouvoir couper l’ensemble de l’alimentation électrique du tableau pour des questions de sécurité.

Le plus souvent, c’est le disjoncteur de branchement installé a côté du tableau qui joue ce rôle.

Mais si ce disjoncteur principal est installé ailleurs, en limite de propriété ou dans une autre pièce, il faut pouvoir couper l’alimentation générale au niveau du tableau électrique.

Pour solutionner ce problème, il faut installer un interrupteur sectionneur en tête du tableau électrique.

Conclusion:

Vous l’aurez compris, la réponse à cette question de correction de non conformité de l’installation électrique ne peut pas être basique. On ne peut pas y répondre par un simple oui ou non.

Elle dépend avant tout des travaux à engager pour répondre aux anomalies du diagnostic électrique.

Mais il y a une chose qui est certaine, c’est qu’un rapport de diagnostic vierge aura un impact positif pour la revente d’un logement.

Alors si il n’y a pas beaucoup de travaux pour avoir une installation électrique conforme et sans défaut, il faut le faire.

C’est un argument de poids pour la vente.

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J’ai décidé d’apporter une réponse claire sur ce sujet, afin de savoir si la phase doit obligatoirement être branchée à droite sur une prise électrique.

Note: quand je parle de phase à droite, il s’agit de la position de la borne en regardant la prise électrique en face.

Pourquoi pense t’on qu’il faut mettre la phase à droite sur une prise électrique?

Une légende urbaine de l’électricité:

Comme dans tout secteur d’activité, il y a ce que j’appelle des « légendes urbaines ». Ce sont des vérités indéboulonnables, qui n’ont pas de fondement.

Le domino électrique interdit en électricité en fait partie. C’est aussi le cas de la couleur de la phase qui doit être rouge (alors que ce n’est pas obligatoire).

Et cette histoire de branchement de la phase à droite sur les prises électriques, c’est la même chose.

Alors j’ai cherché plusieurs raisons qui peuvent faire penser à cette obligation de mettre la phase à droite.

Comme les disjoncteurs du tableau électrique:

C’est une raison probable. Dans un tableau électrique, le neutre est branché à gauche et la phase à droite.

C’est obligatoire notamment à cause des inscriptions sur le matériel.

En regardant les bornes d’entrée sortie d’un disjoncteur de tableau électrique on s’aperçoit qu’il y a la lettre N à gauche. La phase va logiquement à droite.

C’est la même chose au niveau du disjoncteur de branchement.

Cela peut faire penser que c’est une obligation de mettre la phase à droite au niveau de la prise électrique .

Des détrompeurs sur les prises électriques:

Voici un élément qui va dans le sens et qui peut faire croire aussi à une obligation.

Les prises électriques récentes possèdent des bornes de connexion automatiques avec des couleurs (rouge, vert-jaune et bleu).

Effectivement, si on regarde la prise Legrand Celiane 067111 , le marquage rouge au niveau des bornes de connexion électrique indique que la phase est à droite (en regardant la prise électrique depuis la face avant).

C’est la même chose chez Schneider Electric avec la prise de courant 2P+T référencée S520059. Il n’y a pas le marquage coloré mais l’indication L (phase).

Ce que dit la norme et la théorie:

Maintenant que je vous ai donné quelques suggestions qui pourraient faire penser que la phase doit être branchée à droite sur une prise électrique, il faut regarder du côté de la théorie et de la norme.

Niveau norme, il n y a rien qui indique que la phase doit être branchée à droite sur une prise de courant.

La norme NF C 15-100 est précise au niveau de la couleur de certains fil électrique (le neutre et la terre plus exactement). C’est aussi le cas pour la section des fils électriques à utiliser. Mais rien niveau positionnement pour la prise électrique.

D’un point de vue théorique maintenant, qu’en est il?

Si on branche un appareil avec une phase à droite ou à gauche, tant que le neutre est présent, la tension électrique est bien existante et le courant peut alors circuler dans l’appareil branché sur la prise de courant.

J’ai une fois branché un modèle de chaudière qui nécessitait un raccordement à une prise électrique avec la phase à droite (sinon la chaudière affichait un défaut). Mais cela était du à la gestion de l’alimentation de la carte électronique de commande de la chaudière.

Conclusion:

On va pouvoir en finir avec les « on m’a dit que la phase doit être branchée à droite ».

L’usage (ou la convention) veut que ce soit à droite. Et c’est plus logique puisque c’est de cette façon que sont câblés les éléments au niveau du tableau électrique. Les appareils sont conçus également pour qu’en tout logique, la phase soit à droite.

C’est d’ailleurs toujours comme ça que je câble mes prises électriques: neutre à gauche et phase à droite en regardant la prise de face.

Mais si vous pouvez brancher la phase à gauche, ce ne sera pas une non conformité en soit.

Il faut par contre être cohérent et le faire de la même façon dans toute l’installation.

Tant qu’à faire, autant câbler la phase sur les prises électriques à droite!

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Etonnant, c’est vrai! Mais surtout hors norme.

Voici mon analyse sur ce problème de tableau électrique installé dans les parties communes.

La question:

« Je suis en location depuis 3 ans maintenant dans un logement ancien. Mon tableau électrique se situe dans les parties communes, au niveau de l’escalier qui accède a mon appartement. Je précise que je suis le seul à utiliser cet escalier puisqu’il n’y a qu’un seul appartement à mon niveau, au deuxième étage.

Je ne me suis jamais posé la question sur le fait que le tableau ne soit pas situé dans mon appartement. Mais c’était avant d’avoir des problèmes d’électricité il n’y a pas longtemps.

Maintenant, je dois sortir pour remettre le courant en marche avec le disjoncteur principal.

Est ce que c’est normal d’avoir un tableau électrique hors de l’appartement? »

Les parties communes d’un immeuble, qu’est ce que c’est?

Avant de parler norme et obligations, je reviens sur un terme qui peut paraître simple pour bon nombre d’entre vous: les parties communes.

Qu’est ce que c’est exactement?

Les parties communes se trouvent dans les copropriétés.

Il s’agit des locaux qui peuvent être utilisés par tous les colocataires: Hall d’entrée, garage, cage d’escalier, couloir…

Dans cet question, il s’agit d’un escalier qui monte a un seul appartement.

Cet escalier n’étant pas dans l’appartement, il fait partie intégrante des parties communes.

Le tableau électrique d’appartement situé dans les parties communes:

Pour faire une première réponse courte et non argumentée, le tableau électrique d’un appartement n’a rien à faire dans les parties communes et encore moins dans un escalier!

Maintenant, je justifie un peu plus précisément mes propos.

Premièrement, la coupure principale de l’installation électrique doit se situer à l’intérieur du logement. Ici ce n’est pas le cas.

Deuxièmement, en cas d’intervention il faut sortir du logement. C’est une non conformité supplémentaire.

C’est aussi une question de sécurité, d’assurance et de responsabilité!

En effet, une personne extérieure au logement peut intervenir sur le tableau et avoir un accident d’origine électrique (électrisation ou électrocution) au niveau de ce tableau.

Enfin, dernier argument: Le tableau électrique fait partie de l’installation électrique du logement. C’est donc un élément à part entière du logement.

Que se passerait-il en cas de vente du logement?

Je ne parle pas ici du DEO (diagnostic de l’électricité avant la vente) qui ferait état des non conformités, mais surtout du problème au niveau de la vente en elle même pour l’acte notarié.

Le tableau électrique des parties communes:

Le tableau d’un appartement n’a rien a faire dans les parties communes, c’est sûr.

Mais est ce qu’il n’en faut pas un pour autant?

Car dans ces espaces, il y a de la lumière et des services techniques comme les ascenseurs, les portails, le contrôle d accès.

Il y a donc bien un coffret électrique dans les parties communes qui est en charge d’alimenter les éclairages (minuteries bien souvent) et les différents points d’alimentation électrique.

Pour les parties communes, il y a alors une alimentation, un compteur et un disjoncteur de branchement qui sont dédiés à ces espaces communs.

D’ailleurs, les dépenses d’électricité et l’entretien de l’installation électrique des parties communes rentrent dans les frais de copropriété.

A noter d’ailleurs que l’entretien électrique de ces parties communes laisse souvent à désirer. Je rencontre trop souvent des coffrets électriques qui ressemblent à la photo suivante.

Conclusion:

Vous l’avez compris, un tableau électrique d’un appartement doit se situer dans le logement et non dans les parties communes d’un immeuble.

Je me suis attardé uniquement sur la partie non conformité et pas sur la partie legislative de cette anomalie.

En effet, il y a matière à creuser à ce niveau, car ça ressemble à ce que je vois encore trop souvent, des locations à la limite de la décence.

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